Liberté , égalité, parité….

On peut s’interroger sur la récente proposition de deux entreprises américaines, Facebook et Apple, à son personnel féminin  : financer la congélation des ovocytes de ses employées afin de leur permettre de retarder la naissance d’enfants dont l’arrivée pourrait compromettre leur carrière quand elles ont entre 25 et 40 ans. Sous couvert d’une défense des « intérêts des femmes », il s’agit en réalité de soumettre celles-ci à une pression d’un type nouveau, le « délit de maternité » avant 40 ans ! C’est clairement une atteinte à la liberté des femmes. Rappelons ici que le fait de pouvoir choisir le moment où l’on souhaite avoir un enfant a été une conquête pour les femmes, avec l’accès à la contraception et le droit d’interrompre une grossesse. Or voilà que des entreprises entendent intervenir dans un domaine qui est de l’ordre du privé, de la liberté des personnes.

La liberté, première valeur inscrite dans la devise républicaine, est un bien précieux inégalement partagé entre les femmes et les hommes. Ce sujet est souvent abordé pour des pays lointains mais il est toujours d’actualité dans la société française. Un exemple parmi d’autres : la liberté de circulation dans l’espace public, dans la rue. Une récente étude de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) montre qu’une femme sur trois éprouve un sentiment d’insécurité dans son quartier (Le Monde 22 août 2014). Mais des femmes réagissent face à cette situation. L’association « La place des femmes » à Aubervilliers dans la banlieue nord de Paris, occupe des cafés, afin de rendre les femmes plus visibles ; des initiatives sont prises pour qu’un jour, les femmes soient aussi à l’aise que les hommes dans la rue.

La liberté personnelle est une nécessité pour l’accès aux droits et donc pour l’égalité entre femmes et hommes. Parmi les déclinaisons concrètes de l’ égalité, il y a la parité, outil pour promouvoir la participation à part égale des femmes et des hommes dans divers domaines, et pas seulement dans la sphère politique.

Mathilde Dubesset