Disparition de Gisèle HALIMI
L’Observatoire Isérois de la Parité salue la mémoire de Gisèle HALIMI qui vient de disparaitre le 28 juillet 2020.
Combattante pour les droits des femmes, elle est menacée de mort lorsqu’elle défend Djamila BOUPACHA, en 1960, une jeune algérienne militante du Front de National de Libération, torturée et violée lors de son arrestation.
Elle a, par la suite par ses plaidoiries audacieuses et en mobilisant des témoins cruciaux, politisé deux procès, celui de Bobigny en 1972, et celui d’Aix en Provence et en les transformant en tribune pour la libéralisation de l’avortement et la criminalisation du viol.
Un des dossiers qui lui tenait à cœur et que l’Observatoire a soutenu (et soutient encore) est celui de « la clause de l’Européenne la plus favorisée » qui a fait l’objet d’un vote consensuel à l’Assemblée Nationale en février 2010.
Quelles sont les lois les plus favorables aux femmes dans le vaste arsenal législatif des 27 pays de l’Union ? Il fallait avoir le féminisme sacrément chevillé au corps pour se lancer à la recherche de la pierre philosophale libératrice dans ce maquis juridique ! L’équipe de l’association Choisir la cause des femmes, aiguillonnée par l’infatigable Gisèle Halimi, sa fondatrice, n’a pas hésité. Elle a voulu identifier ce qui marchait le mieux pour le deuxième sexe et fleurir ainsi l’Europe d’un « bouquet législatif » offert aux 250 millions d’Européennes…. (https://www.desfemmes.fr/essai/la-clause-de-leuropeenne-la-plus-favorisee/)
A lire : La plaidoirie de Gisèle Halimi au procès de Bobigny