“Sexual misconducts” Plus jamais çà !

 

Plus jamais çà ! Combien de fois n’ a-t-on pas entendu ces mots et en diverses circonstances. Ici, c’est le titre de l’éditorial de l’hebdomadaire Elle du 27 mai 2011. “Plus jamais çà !  On voudrait, on rêverait qu’il y ait un avant et un après Nafissatou Diallo.

Sur ce sujet, de nombreuses réactions et pétitions  ont été offertes à chacun(e) d’entre nous pour prendre (ou non) position. L’Observatoire doit-il adopter une position publique sur ces faits ?

La tribune d’Irène Théry dans le Monde de dimanche 29- lundi 30 mai apporte aussi  des éléments de  réflexion et de réponse.

Mon sentiment est que, par-delà mes convictions, le féminisme à la française est toujours vivant. Il est fait d’une certaine façon de vivre et pas seulement de penser, qui refuse les impasses du politiquement correct, veut les droits égaux des sexes et les plaisirs asymétriques de la séduction, le respect absolu des du consentement et la surprise délicieuse des baisers volés.

En moins d’une semaine, avec humour et sans se mettre à ressembler aux caricatures qu’on se plaît à faire d’elles, les femmes françaises ont réussi à multiplier initiatives individuelles et mobilisations collectives, redresser la barre du débat français et revendiquer la “présomption de véracité” à laquelle a droit Nafissatou Diallo comme aussi importante que la présomption d’innocence qui doit bénéficier à DSK.

Elles ont redonné sa chance à la diversité de la pensée féministe et des centaines de milliers d’hommes s’y retrouvent très bien. Au milieu de la tempête de boue qui nous agite depuis deux semaines, un petit moment de grâce démocratique a réussi à se faufiler, par-delà les sexes et les cultures.