C’est la rentrée !!!

Le terme « genre » est apparu en France, il y a une quarantaine d’années, en même temps que les mouvements féministes se structuraient, et que le MLF se donnait à voir en déposant une gerbe  à Paris, sous l’Arc de Triomphe, tout en  déclarant « il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme ».
C’est en effet lorsqu’en 1972 parait «Gender, Sex and Society » d ’Ann OAKLAY, que le concept « genre » propose de faire la distinction entre la dimension biologique (sexe) et la dimension culturelle (genre).

N’oublions pas non plus le « on ne nait pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir.

Il aura donc fallu tout ce temps et toutes ces observations sur l’inné et l’acquis, sur le poids de l’éducation et de la culture, déterminant les rôles sociaux respectifs des femmes et des hommes – sans compter les débats sur l’égalité femmes hommes et les lois sur la Parité- pour que s’inscrive enfin en cette année 2011 dans les manuels scolaires des classes de seconde : « la sexualité humaine ne se limite pas aux seuls facteurs biologiques…/.. »   Et que s’engage peut-être un réel changement dans les esprits dès le plus jeune âge.

La cause n’est pas gagnée. L’Eglise catholique organise la riposte, (à noter que des groupes constitués d’inspiration chrétienne s’en désolidarisent) et 80 députés de l’UMP ont demandé le retrait des manuels de SVT (sciences  de la vie et de la terre) dans lesquels s’inscrit le chapitre « devenir homme ou femme ».

C’est un sujet grave, qui concerne les relations entre filles et garçons  et leur devenir d’adultes.

Souhaitons plutôt qu’il soit abordé dans d’autres programmes tels que l’enseignement de l’histoire ou du français,et mieux encore de manière transversale,  pour amener une plus ample réflexion sur un mode de vie et une société harmonieuse entre les femmes et les hommes.